Le Conte du Serpent

Je n'aime pas beaucoup cette histoire-là... Mais disons que j'aurais également peur que cela m'arrive, à moi aussi!
Elle me fût contée par un Guerrier de Sofiel, qui l'a entendu d'un Druide de Fenrir qui l'a lui aussi entendu d'un Érudit de Jezabeth qui ce l'ai fait raconté par un Marchand de Belphégor...


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Il y à fort longtemps, dans les régions éloignées des terres de Vidène, vivait un couple de troubadours nomades. Ceux-ci gagnaient leur vie en jouant, de village en village. L’homme était très quelconque, voir un peu méchant. Il jouait plutôt mal et gaspillait leur argent dans les tavernes. Sa femme, quant à elle, était très belle, et obéissante,
Un jour, cependant, son mari mourut subitement. La femme fut hébétée pendant un certaint moment, et, au bout du compte, décida de retourner chez ses parents, ne pouvant pas subvenir seule à ses besoins. Mais le voyage était long, et il lui fallu mendier de nombreux jours pour arriver à se mettre de quoi sous la dent.
Une nuit, alors qu’elle s’habritait sous les arbuste d’une clairière sauvage, elle fit un rêve inquiètant où un très grand serpent lui disait :

‘’ Je suis envoyé par notre Déméphis pour te consoler.’’

Elle se réveilla, et, comme de fait, trouva un serpent noir allongé à ses côté.
Choquée, elle prit la bête par la queue et le lança dans l’océan.
Cependant, quelques temps plus tard, elle se sentit de plus en plus nauséaeuse, et son ventre se mit à gonfler. Elle alla consulter un médecin.
Des mois s’écoulèrent et, une fois chez sa mère, elle accoucha d’un enfant qui avait la tête d’un homme et le corps d’un serpent. C’était un horrible croisement entre un humain et un reptile.
Bouleversée, elle passait ses journées entières dans sa chambre avec son fils, à pleurer sans arrêt.
Un jour, son Déméphis lui apparu et lui dit d’une voix mesquine :

‘’ Cet enfant est le fils du serpent que je t’ai envoyé. Ce serpent que tu as lancé n’est pas mort dans l’océan, et maintenant, il te cherche partout, et il finira par te trouver.’’

Puis, elle entendit une voix.

‘’ Une femme ne doit pas dormir n’importe où.’’

Cette voix semblait venir du plafond. Et, tous les soirs, elle répétait la même chose d’une voix sifflante.
La femme s’en effraya, et, après avoir tué son enfant, elle finit par se pendre à un noeud coulant qu’elle avait suspendu au plafond.


Une femme ne doit pas dormir n’importe où...


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~ Amélia Beauregard ~
Novice de l'Ordre des Prêtres de Samiel